L'exercice que je propose aujourd'hui est profondément symbolique et sensoriel. Il mobilise la matière, la couleur, le geste et la composition pour relier deux univers : la terre (page de droite) et la mer (page de gauche). C’est une expérience complète, à la fois visuelle, tactile et émotionnelle, qui invite à la fois au lâcher-prise et à la structuration intérieure.
Il nous permet également d'explorer l’équilibre entre ancrage (terre) et fluidité (mer) à travers un travail sensoriel et symbolique sur deux pages de carnet.
Matériel
- Ton petit carnet et une feuille
- Aquarelle ou gouache ou acrylique diluée
- Des magazines
- Ciseau et colle
Je t'en dit un peu plus sur la finalité de l'exercice :
1. La dualité terre/mer : un dialogue intérieur
Cet exercice met en scène deux espaces complémentaires :
- La terre, stable, ancrée, solide, structurée, symbolisée par les dégradés de vert et de marron ;
- La mer, fluide, mouvante, libre, symbolisée par le collage de papiers déchirés.
Ce contraste permet d’explorer l’équilibre entre ancrage et mouvement, entre sécurité et liberté, entre contrôle et lâcher-prise.
C’est une façon poétique de mettre en image la dualité humaine : nos besoins de stabilité et nos élans de fluidité.
2. Le travail pictural à l’aquarelle : la maîtrise dans la souplesse
La technique du dégradé et du plastique (film étirable) invite à jouer avec l’eau, la transparence et le hasard.
Le geste est doux, lent, méditatif.
L’aquarelle, par sa nature imprévisible, oblige à accueillir les effets spontanés de la matière.
C’est un excellent support pour travailler le lâcher-prise et la confiance dans le processus créatif.
3. Le collage déchiré : la liberté et la spontanéité
Sur la page de gauche, déchirer des papiers et les assembler pour créer la mer stimule une liberté gestuelle.
Le choix des couleurs, des textures, des morceaux à juxtaposer active la créativité intuitive.
Le geste de déchirer est libérateur : il peut symboliser la déconstruction de l’ancien, suivie d’une reconstruction harmonieuse.
De plus, manipuler la matière (papiers, textures, images) réveille la sensibilité tactile, renforçant l’ancrage sensoriel et la présence au moment.
4. L’ajout du bateau ou d’un élément marin : la symbolisation
Le bateau, petit mais essentiel, devient un point d’identification.
Il peut représenter soi-même en mouvement, l’exploration, le voyage intérieur, ou encore la traversée d’une émotion. Un phare, un poisson ou un coquillage pourra, pour toi, trouver une symbolique qui t'est propre.
Ce symbole permet une lecture projective : où va le bateau ? Sur quelle mer navigue-t-il ? Quelle histoire raconte cette image ?
5. Le carnet : un espace intime de dialogue
Travailler sur les deux pages d’un carnet crée un espace de diptyque, un dialogue entre deux parties de soi.
La double page devient une métaphore de la coexistence des contraires : la solidité et la fluidité, le haut et le bas, le calme et le mouvement.
Cet exercice va te permettre de :
- Lâcher-prise et confiance dans le processus créatif ;
- Réconciliation des contraires : stabilité vs mouvement, terre vs eau ;
- Expression émotionnelle non verbale à travers les couleurs et les textures ;
- Travail symbolique sur le voyage intérieur et la traversée des émotions ;
- Apaisement et recentrage par la lenteur et la pleine conscience ;
- Renforcement de la cohérence interne : l’unité dans la diversité.
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