6 décembre

Le 06/12/2025 0

Dans Avent2025

6 décembre - “Regarder à l’intérieur — l’iris en pleine conscience”

Aujourd'hui, je vous propose un exercice à la fois méditatif, symbolique et introspectif.

Dessiner un iris en pleine conscience, c’est bien plus qu’un travail d’observation : c’est une rencontre avec le regard, celui que l’on porte sur soi, sur les autres et sur le monde.

Nous allons cultiver la pleine conscience et la connaissance de soi à travers l’observation et la représentation symbolique de l’œil humain.

Dans cette vidéo, je vous présente une technique simple et précise pour représenter un iris en douceur et en finesse.

À partir de janvier, vous pourrez explorer en visioconférence d’autres approches créatives. Bien sûr, en art-thérapie, l’objectif n’est pas la performance esthétique : nous cherchons avant tout l’expression authentique. Toutefois, il arrive que le manque de certaines bases techniques freine notre élan et limite notre terrain de jeu intérieur. Acquérir quelques repères peut alors ouvrir de nouveaux possibles et libérer davantage votre créativité.

C’est dans cet esprit que je vous retrouverai pour les séances d’art-thérapie (ré)créatives en ligne dès le mois de janvier. Les réservations sont déjà ouvertes… et pourquoi ne pas vous offrir — ou vous faire offrir — ces moments ressourçants pour Noël ?

En savoir plus sur les ateliers (ré)créatifs d'art-thérapie en visioconférence

Matériel

  • Votre petit carnet
  • Crayons graphite, crayons de couleur et feutre blanc
  • Gomme fine et taille-crayon

1. L’œil comme porte de la conscience

L’œil est depuis toujours un symbole universel. Il incarne la vision, la lucidité, la vérité et la connaissance de soi. En art-thérapie, représenter un œil — et plus particulièrement l’iris, centre vivant et coloré du regard —, c’est se relier à sa propre conscience intérieure.

 Le dessin devient un acte d’introspection : observer, reproduire, ressentir, c’est se voir autrement.
L’iris, par ses détails infinis, invite à la patience, à la présence et à la contemplation.

2. Le dessin en pleine conscience

Dessiner un iris “en toute conscience” signifie :

  • être attentif à chaque ligne, chaque variation de couleur,
  • sentir le geste, le souffle, le regard qui se pose,
  • ne pas juger le résultat mais vivre le processus.

Cet exercice favorise la concentration, l’apaisement et la connexion sensorielle.
Le regard tourné vers le détail devient méditation en mouvement : l’artiste s’oublie dans l’observation.

3. L’iris : symbole de singularité et d’identité

Chaque iris est unique, comme une empreinte digitale.
Le représenter, c’est honorer l’unicité de la personne, sa couleur, sa lumière, ses nuances.

 Cela peut réactiver le sentiment de valeur personnelle, d’identité propre et d’affirmation de soi.
L’œil devient alors une métaphore du “je suis”.

4. Symbolique de l’œil dans différentes traditions

  • Dans l’Égypte ancienne, l’Œil d’Horus symbolisait la protection, la guérison et la clairvoyance.
  • En Grèce antique, il était associé à la vision intérieure et à la connaissance de l’âme.
  • En psychologie jungienne, l’œil représente la conscience qui se tourne vers l’inconscient, un symbole du regard intérieur.
  • Dans la mystique soufie, “le regard du cœur” est celui qui perçoit la vérité au-delà des apparences.

 Dessiner un iris, c’est donc se relier à sa propre lumière intérieure, mais aussi à celle du monde.

5. Vertus thérapeutiques

  • Ancrage et concentration grâce au dessin lent et attentif.
  • Apaisement émotionnel par la respiration et l’observation.
  • Renforcement de la conscience de soi (regard sur soi, identité, authenticité).
  • Connexion symbolique à la lumière, à la vérité, à la clarté.
  • Réconciliation intérieure : accepter de se voir, de se rencontrer dans le regard.

En complétement de la vidéo

Dans la vidéo, je vous parle de haïku...

Le haïku est un poème japonais très court, né au XVIIᵉ siècle, souvent attribué à Matsuo Bashō, considéré comme son maître fondateur.
Il exprime en quelques mots une émotion fugace, un instant de vie, une sensation pure.

 

Structure classique

Traditionnellement, le haïku se compose de 3 vers :

  • le premier de 5 syllabes,
  • le deuxième de 7 syllabes,
  • le troisième de 5 syllabes.

 En français, cette structure est parfois souple (5-7-5 n’est pas toujours strictement respecté), l’essentiel étant de préserver le rythme, la respiration et la simplicité.

 

Écrire un haïku, c’est un exercice de méditation poétique : on observe, on respire, on se laisse toucher, puis on écrit. Il n’est pas question de “faire un poème”, mais de témoigner d’un instant vécu, en éveil total.

 C’est un très bel outil à associer à une création artistique (dessin, collage, photo, peinture).
Par exemple, après avoir dessiné un œil ou un iris, on peut écrire un haïku sur le regard, la vision, ou la lumière.

 

Exemples de haïkus célèbres

Matsuo Bashō (1644–1694)

Vieil étang tranquille —
Une grenouille plonge, et le bruit
De l’eau dans le silence.

 Ce haïku emblématique capte un instant de vie d’une pureté absolue.
Tout est dit : le calme, le mouvement, le son, le silence, la présence.

 

Kobayashi Issa (1763–1828)

Le monde de rosée —
Oui… mais encore
le monde de rosée.

 Il évoque la fragilité de la vie avec tendresse et lucidité : tout passe, tout est impermanent, mais tout est précieux.

 

Autres exemples contemporains

Sous la pluie d’avril —
la vitre tremble un instant,
mon cœur aussi.

Matin de silence —
une plume sur la table,
rien d’autre ne bouge.

Feuille entre deux vents —
ni tomber, ni s’envoler,
juste exister là.

 

En art-thérapie

L’écriture d’un haïku après un exercice créatif permet de :

  • mettre des mots justes sur une émotion, sans analyse,
  • prolonger la pleine conscience par la langue poétique,
  • valoriser la création avec une touche sensible et personnelle,
  • intégrer le vécu intérieur dans une forme brève et harmonieuse.

 

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