Aujourd'hui je vous propose un exercice à la fois sensoriel, symbolique et réparateur.
Le tressage est une action profondément archaïque : c’est un geste de liaison, de construction, d’union.
Ici, il devient un acte d’art-thérapie complet, alliant matière, geste, rythme, couleur et sens symbolique.
Créer une composition symbolique autour du lien, de la cohérence et de la réparation, en tressant et en cousant des papiers variés.
Matériel
- Papiers variés : journaux, magazines, papiers colorés, papiers de soie, kraft, chutes de créations, etc.
- Ciseaux ou règle et cutter
- Colle
- Aiguille et fil (ou ficelle fine, laine)
- Feuille support (papier épais ou carton léger)
- Peinture, feutres, pastels pour créer le fond
- Votre pretit carnet
1. Le geste de tresser : relier, rassembler, reconstruire
Tresser, c’est créer du lien.
C’est réunir des éléments séparés pour en faire une trame, une structure, une unité.
Ce geste simple porte en lui une symbolique puissante : rassembler les morceaux de soi, tisser des liens intérieurs, recréer de la cohérence après la dispersion.
C’est aussi une métaphore du quotidien : tresser, c’est “faire avec” ce que l’on a, dans un mouvement lent et ordonné.
Ce geste ancestral relie à la mémoire du corps et à la transmission, car depuis toujours, les humains tressent (cheveux, paniers, tissus, fibres végétales…).
2. Le choix et la diversité des papiers : accueillir la multiplicité
Les bandes découpées dans des papiers variés (journaux, papiers colorés, textures différentes) représentent les multiples aspects de soi : les doux, les rugueux, les clairs, les sombres.
En les entremêlant, on symbolise l’acceptation de toutes ses facettes.
Le tressage devient un travail d’unification : de la diversité naît l’harmonie.
Chaque bande garde son identité, mais ensemble, elles créent une force nouvelle.
3. Le fond : un espace d’accueil et de sens
Avant de coudre le tressage, on prépare un fond à sa manière : peinture, collage, texture, mots, ou simple couleur.
Ce fond est symboliquement le terrain intérieur, le support psychique sur lequel on va poser le tressage.
Il peut représenter :
- la vie présente (ce qui soutient),
- une émotion de base,
- ou simplement un espace d’expression libre et coloré.
4. Coudre le tressage : fixer, réparer, intégrer
Coudre, c’est ancrer et réparer.
Le fil relie, soutient, rattache ce qui risquait de se détacher.
Sur le plan symbolique, c’est un acte d’intégration et de soin : “je prends soin de ce que j’ai tissé”.
La couture, répétitive et concentrée, favorise la pleine conscience et le calme intérieur.
C’est un geste thérapeutique proche de la méditation : on se concentre, on respire, on suit le fil.
5. Vertus thérapeutiques
- Travail d’unification intérieure : réunir ses différentes parts.
- Apaisement par le geste lent et répétitif.
- Estime de soi : construire quelque chose de tangible, solide et beau.
- Symbolisation du lien : entre soi et les autres, entre passé et présent, entre chaos et ordre.
- Réparation : la couture symbolise la cicatrisation, le soin apporté à sa trame intérieure.
- Créativité intuitive : liberté dans le choix des papiers, des couleurs et des textures.
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